Pop Culture

Nowhere (1997) – Celluloid Love

Oh Gregg Araki, mon amour de toujours, mon chouchou, mon adoré, qui a sauvé une grande partie de mon adolescence isolée et dépressive, je lui dois tant.

Comme beaucoup, j’ai découvert le réalisateur avec The Doom Generation, le road movie meurtrier avec Rose McGowan, Jonathon Schaech et celui qu’on voit dans presque tous les films d’Araki (et on ne s’en plaint pas), James Duval. Je me souviens l’avoir téléchargé un peu par hasard avant de le regarder en pleine nuit en fumant clope sur clope dans mon lit d’ado (avec la fenêtre ouverte pour pas me faire engueuler, quand même) et m’être pris une claque gigantesque. Je l’ai regardé trois nuits d’affilée après ça, tellement j’étais sur le cul. Et si j’aime également ce film de tout mon coeur, ce n’est pas celui qui obtient la médaille d’or dans mon coeur en ce qui concerne la filmo d’Araki.

Après la claque de The Doom Generation, je me suis dégoté les autres films disponibles de Gregg Araki, j’ai pris une autre torgnole avec Mysterious Skin qui me hante encore aujourd’hui mais que j’ai étrangement beaucoup plus de mal à revoir (ok en réalité ça n’a rien d’étrange quand on sait que ça parle de pédophilie, disons que c’est vachement moins facile à digérer). Et puis je suis tombée sur Nowhere. Et alors là, j’ai convulsé de plaisir. Depuis, je l’ai revu approximativement six cent fois, rapport au fait que je reste avant tout une grosse maniaque obsessionnelle, et plus de dix ans après mon premier visionnage, je n’en suis toujours pas lassée.

Oui, c’est bien Rose McGowan, Traci Lords et Shannen Doherty. 

Nowhere, ce n’est pas une histoire, c’est mille histoires croisées – celles d’une tripotée d’adolescents paumés de Los Angeles qui passent leur temps à se défoncer et à se mettre des doigts dans les trous, parce qu’il n’y a que comme ça qu’ils se sentent vivants. C’est un film absurde, violent, brutal, drôle, mélancolique, tragique et comique, tout à la fois. Mais surtout, c’est une esthétique qu’on ne retrouvera plus jamais parce que, bien qu’on essaye de les faire revenir tant bien que mal, les années 90 sont bel et bien terminées et ne reviendront jamais, du moins pas à l’identique. Et vous le savez, s’il y a bien un truc qui me fait péter les plombs de bonheur et qui pourrait me faire le même effet que le reflet de Narcisse, à savoir me retenir piégée pour toujours, c’est bien l’ambiance 90’s trasho-gotho-hipsto-VHS.

Oui, on y retrouve aussi Rachel True, soit Rochelle de The Craft, parce que tant qu’à me faire plaisir, autant me faire double voir triple plaisir – je dis triple, parce que la chevelure indigo que vous voyez ci-dessus appartient à Kathleen Robertson qui joue une giga-garce qui répond au doux nom de… Lucifer. Comment voulez-vous que l’ado que j’ai été (wink wink) reste de marbre face à autant d’éléments ? Pas possible, déso.

J’aimerais vivre dans ce film, être ce film, manger ce film, le respirer, le fumer, je perds toute objectivité quand j’en parle tellement j’en suis folle. Folle de son fouillis, de ses couleurs criardes, de ses personnages caricaturaux et braillards, de ses discours pseudo-nihilistes d’adolescents en mal de sensations fortes, de ses tragédies, de sa fatalité. Vous pouvez même essayer de prendre un shot à chaque fois que vous croisez un acteur ou une actrice que vous connaissez, y a de quoi finir carpette à la fin de la pellicule.

Sans parler des décors…

Et des costumes, bien sûr. J’attends toujours une occasion de reproduire ceux-là avec quelqu’un d’autre pour une soirée déguisée :

Maintenant je vais aller bosser comme une adulte semi-responsable en luttant contre envie de fermer les rideaux, de me remettre au lit et de lancer Nowhere.

Pop Culture

Sexe Intentions (1999) – Celluloid Love #3

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Je pense que je ne vous apprendrai rien si je vous dis que Sexe Intentions (Cruel Intentions en V.O., ça fait déjà vachement moins pitié), est une adaptation très libre du roman Les Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos. Oeuvre qui, au passage, a eu pas mal d’importance dans ma vie parce qu’elle m’a permis d’obtenir un joli 17 en lettres au bac (alors que je me suis principalement appuyée sur le film pour rédiger ma dissertation parce qu’à l’époque je n’avais lu qu’un seul passage du livre : celui sur lequel portait la question – un hasard bienheureux).

C’est aussi le film qui nous a prouvé que Sarah Michelle Gellar n’était pas que Buffy Summers mais qu’elle pouvait aussi jouer une sacrée connasse libidineuse sans trop faire d’efforts, que Selma Blair, bien qu’adepte des rôles de gentille loseuse, avait aussi sa dose de sex-appeal et que Reese Witherspoon et Ryan Phillippe étaient clairement faits pour être ensemble (et n’auraient JAMAIS dû se séparer, les traitres).

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Jawbreaker (1999) – Celluloid Love #1

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Vous savez ce qui me manquait vraiment dans le fait de ne pas avoir un vrai blog fourre-tout ? C’est que je n’avais aucun endroit où m’épancher sur mes films préférés avec lesquels je saoule tout le monde quotidiennement.

Il faut savoir qu’en plus des films d’horreur, je voue un culte sans limite aux teen movies des 90’s, principalement, ainsi qu’aux Coming of Age movies et à tout ce qui traite de l’adolescence, parce que je fantasme sur cette période de la vie depuis que je sais ce que c’est et que j’estime avoir raté la mienne. Du coup, je vis par procuration.

Parmi les films que je regarde plusieurs fois par an depuis que je les ai découverts au vidéo au club avec ma copine Kim (à qui je dois la découverte d’environ 40% de mes films cultes), il y a Jawbreaker, de Darren Stein.

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