Pop Culture

QUIZ : Retrouvez les films dont sont tirées ces images

Bon allez, j’avais dit « Et si finalement… » et finalement… rien, ou pas grand chose. Du coup j’essaye – encore – un nouveau format pour éviter de me répéter. Je n’ai pas encore trouvé le moyen de revenir à une écriture plus organique, plus proche de la vieille tradition des blogs pour les quelques âmes qui errent encore par ici, mais pour une fois je ne fais pas de promesses, ni à vous, ni à moi.

BREF.

Voici donc une nouvelle petite idée pour occuper votre week-end. Vous trouverez ci-dessous dix photos tirées de dix films différents. Essayez de matcher chaque image au film qui correspond dans les commentaires, et si personne ne trouve les dix, je vous filerai les réponses d’ici quelques jours. Même si vous n’avez pas les dix, mettez au moins ceux que vous aurez réussi à trouver.

Si vous trichez, faites-le pour vous et gardez la réponse pour votre satisfaction personnelle, sinon c’est pas très très marrant. Y a pas de thème, du vieux et du récent, du connu et du moins connu, donc bon courage. La prochaine fois, si ça vous plaît, j’affinerai peut-être un peu plus.

1.

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8.

9.

10.

Allez, à vous, je vous laisse quelques jours pour trouver, pas de pression (notamment parce qu’il y a tellement plus personne ici que je vais vous laisser le temps de revenir, aussi). Rendez-vous dans les commentaires, des bisous.

EDIT : Eh ben finalement ça n’aura pas pris tant de temps que ça, vous avez tout trouvé assez rapidement, je suis impressionnée. Voici donc la liste des réponses (je la mets en blanc, pour celleux qui veulent continuer à jouer, sélectionnez le texte pour le lire) :

1. Jawbreaker
2. Bring it On (American Girls en VF)
3. The Craft
4. Empire Records
5. The Faculty
6. La mort vous va si bien
7. Sexe Intentions
8. Bird Box
9. Halloween
10. Jessie

Pop Culture

Jennifer Check, succube de mon coeur

Depuis quelque temps, je commence à voir apparaître de plus en plus d’articles chantant les louanges, tardives certes, du film Jennifer’s Body.

Sorti en 2009, réalisé par Karyn Kusama et écrit par Diablo Cody, c’est un film qui a été probablement aussi mal vendu que mal compris. Et sans aucun doute mal compris parce que mal vendu. Je me souviens très bien de ma propre réaction en sortant de la séance, d’ailleurs. C’était au UGC des Halles, j’y étais allée avec des copains de fac, ça s’était marré pendant toute la séance – des rires clairement moqueurs – et en sortant, tout le monde a dit la même chose : « C’est moi ou c’était vraiment de la merde ?! ». Et j’ai acquiescé. Et j’ai crié plus fort que les autres (parce qu’en tant que « spécialiste » des films d’horreur c’était mon opinion qui avait le plus de poids dans la dynamique de groupe) que ouais, pffft, trop, de la merde sérieux, et puis Megan Fox, quelle grosse pouffe, elle est même pas si belle et elle joue comme un pied. Pour ma défense, j’avais 22 ans et les discours sur le féminisme et le slut-shaming et la misogynie internalisée n’avaient pas encore percé dans le milieu mainstream. 

Mais la vérité, c’est que j’avais adoré. J’avais eu trop peur de me mettre à contre-courant – j’avais une réputation à préserver – et surtout je ne comprenais pas encore pourquoi j’avais aimé, et j’aurais été bien incapable de l’exprimer. Je détestais Megan Fox parce que j’en étais monstrueusement jalouse – tous les mecs étaient fous amoureux d’elle, parlaient sans cesse de ses seins, de son cul, de sa bouche de suceuse, et moi j’étais dix ligues en-dessous, au moins. Comme Jennifer le dit si bien dans le film « You’re totally jello, you’re lime green jello and you can’t even admit it to yourself ». Verte de jalousie et pas tout à fait prête à l’admettre. Elle était tout ce que je ne pourrais jamais être – un fantasme, élevé au rang de divinité, inatteignable et sublime. Ce qui explique sa présence dans le rôle titre de Jennifer’s Body. Ce qui explique le sous-texte. Ce qui explique, en partie, le four que le film a fait. Toute la communication, toutes les campagnes de pub, ont saboté le film en ne misant que sur un angle : la plastique de Megan Fox et sa capacité à haranguer les foules simplement en se passant la langue sur les lèvres.  

J’ai mis quelque temps à revisiter le film par moi-même, au calme, sans la pression de devoir performer socialement pour me conformer à l’opinion générale, et en laissant ma jalousie de côté, et depuis, j’ai dû le revoir une dizaine de fois. Comme pour Ginger Snaps (dont je parle tout le temps et que j’aborderai sans doute dans cette même rubrique un de ces quatre), Jennifer’s Body pousse le féminin monstrueux à l’extrême. Il prend tout ce concept terrifiant qu’est la femme consciente de son pouvoir pour l’élever au rang quasi-mythologique. Toute cette rage qu’on garde ancrée dans nos tripes, toutes ces choses qu’on fait parce que c’est ce qu’on attend de nous, tous ces stratagèmes à travers lesquels on se sent forcées d’exister se retournent enfin contre les oppresseurs. 

Le monstre que devient Jennifer Check nait d’une agression violente perpétrée par les membres d’un groupe de rock  qui décident de la sacrifier pour compléter le rituel qui leur permettra de devenir riches et célèbres. Seul souci : c’est une vierge, qu’il faut sacrifier, et Jennifer n’est même pas une « backdoor virgin » comme elle le rappelle à sa meilleure amie Needy. Laissée pour morte, elle réapparaît légèrement changée, et soudain très, très affamée. Elle refuse catégoriquement d’être traitée comme une victime et déchaîne sa rage non pas sur ceux qui sont responsables de sa transformation mais sur sa meilleure amie, et les pauvres mecs qui rêvent de poser leurs pattes sur le corps parfait de Jennifer.

Ce n’est pas exactement un film de vengeance, c’est un film de transformation, de destruction, qui montre comme un évènement traumatisant peut radicalement changer la façon qu’on a de voir le monde et de se comporter face à ses congénères. Récemment, Megan Fox s’est exprimée sur l’affaire #MeToo en disant qu’elle a fermé sa gueule à l’époque où tous les témoignages ont commencé à faire surface parce qu’elle pensait que peu de monde serait capable d’avoir de l’empathie pour elle. Elle avait déjà tenté, il y a des années, de dénoncer le comportement de Michael Bay sur les tournages auxquels elle a participé, et tout s’était retourné contre elle. 

Megan Fox est trop belle, trop parfaite, trop à l’image d’Hollywood et trop peu reconnue pour ses talents d’actrice (Jennifer’s Body est une énorme exception sur son C.V.), et elle était persuadée que personne ne pleurerait pour elle. Si Jennifer’s Body sortait aujourd’hui, on le verrait complètement différemment, et il serait sûrement beaucoup plus encensé et associé à cette lutte qui domine l’industrie depuis quelques mois. 

Bref, à la base j’avais pas prévu de digresser à ce point, je voulais juste exprimer mon amour pour ce film, pour Jennifer, pour Megan Fox, pour la réal de Karyn Kusama et pour les dialogues complètement perchés de Diablo Cody qui donnent un charme tellement unique à l’oeuvre complète. C’est dans la lignée de Jawbreaker ou des premier films de Gregg Araki, avec un peu de Clueless et de Mean Girls – sans oublier l’inévitable scène de marche au ralenti dans les couloirs du lycée dont tout film centré sur un personnage féminin monstrueux a besoin, à mon sens (cf. Ginger Snaps, ou même The Craft). 

Je choisis consciemment de ne pas aborder la relation entre Needy et Jennifer parce que ça mériterait un article entier et que je ne m’en sens pas à la hauteur. Le fait que Jennifer dévore des hommes mais séduise Needy, qui semble ne pas vouloir admettre que c’est pour Jennifer que son coeur bat vraiment et pas pour son mec qui sent la bouffe thaï, mériterait d’être analysé plus en profondeur. Mais là aussi, c’est un aspect du film qui a été complètement oblitéré par le discours de l’époque qui était simplement de l’ordre de « AGHAGAGHAH MEGAN FOX ET AMANDA SEYFRIED SE ROULENT UNE GROSSE PELLE ET SE TOUCHENT LES NICHONS » – mais bon, c’était 2009, on était jeunes et cons. 

Jennifer Check est odieuse, méchante, monstrueuse, manipulatrice, dangereuse, affamée, mais elle n’est que le produit de tout ce qu’on a pu projeter sur elle avant même qu’elle ait eu le temps d’affirmer sa personnalité et de l’attaque qu’elle a subi dans les bois. Et puis, comme elle le dit si bien quand Needy lui reproche de tuer des gens : « No, I’m killing boys ». Et c’est pas pareil. 

Sur ce, si quelqu’un peut me mettre cette image sur une quinzaine de cierges, merci de me contacter ASAP. 

Pop Culture

Nowhere (1997) – Celluloid Love

Oh Gregg Araki, mon amour de toujours, mon chouchou, mon adoré, qui a sauvé une grande partie de mon adolescence isolée et dépressive, je lui dois tant.

Comme beaucoup, j’ai découvert le réalisateur avec The Doom Generation, le road movie meurtrier avec Rose McGowan, Jonathon Schaech et celui qu’on voit dans presque tous les films d’Araki (et on ne s’en plaint pas), James Duval. Je me souviens l’avoir téléchargé un peu par hasard avant de le regarder en pleine nuit en fumant clope sur clope dans mon lit d’ado (avec la fenêtre ouverte pour pas me faire engueuler, quand même) et m’être pris une claque gigantesque. Je l’ai regardé trois nuits d’affilée après ça, tellement j’étais sur le cul. Et si j’aime également ce film de tout mon coeur, ce n’est pas celui qui obtient la médaille d’or dans mon coeur en ce qui concerne la filmo d’Araki.

Après la claque de The Doom Generation, je me suis dégoté les autres films disponibles de Gregg Araki, j’ai pris une autre torgnole avec Mysterious Skin qui me hante encore aujourd’hui mais que j’ai étrangement beaucoup plus de mal à revoir (ok en réalité ça n’a rien d’étrange quand on sait que ça parle de pédophilie, disons que c’est vachement moins facile à digérer). Et puis je suis tombée sur Nowhere. Et alors là, j’ai convulsé de plaisir. Depuis, je l’ai revu approximativement six cent fois, rapport au fait que je reste avant tout une grosse maniaque obsessionnelle, et plus de dix ans après mon premier visionnage, je n’en suis toujours pas lassée.

Oui, c’est bien Rose McGowan, Traci Lords et Shannen Doherty. 

Nowhere, ce n’est pas une histoire, c’est mille histoires croisées – celles d’une tripotée d’adolescents paumés de Los Angeles qui passent leur temps à se défoncer et à se mettre des doigts dans les trous, parce qu’il n’y a que comme ça qu’ils se sentent vivants. C’est un film absurde, violent, brutal, drôle, mélancolique, tragique et comique, tout à la fois. Mais surtout, c’est une esthétique qu’on ne retrouvera plus jamais parce que, bien qu’on essaye de les faire revenir tant bien que mal, les années 90 sont bel et bien terminées et ne reviendront jamais, du moins pas à l’identique. Et vous le savez, s’il y a bien un truc qui me fait péter les plombs de bonheur et qui pourrait me faire le même effet que le reflet de Narcisse, à savoir me retenir piégée pour toujours, c’est bien l’ambiance 90’s trasho-gotho-hipsto-VHS.

Oui, on y retrouve aussi Rachel True, soit Rochelle de The Craft, parce que tant qu’à me faire plaisir, autant me faire double voir triple plaisir – je dis triple, parce que la chevelure indigo que vous voyez ci-dessus appartient à Kathleen Robertson qui joue une giga-garce qui répond au doux nom de… Lucifer. Comment voulez-vous que l’ado que j’ai été (wink wink) reste de marbre face à autant d’éléments ? Pas possible, déso.

J’aimerais vivre dans ce film, être ce film, manger ce film, le respirer, le fumer, je perds toute objectivité quand j’en parle tellement j’en suis folle. Folle de son fouillis, de ses couleurs criardes, de ses personnages caricaturaux et braillards, de ses discours pseudo-nihilistes d’adolescents en mal de sensations fortes, de ses tragédies, de sa fatalité. Vous pouvez même essayer de prendre un shot à chaque fois que vous croisez un acteur ou une actrice que vous connaissez, y a de quoi finir carpette à la fin de la pellicule.

Sans parler des décors…

Et des costumes, bien sûr. J’attends toujours une occasion de reproduire ceux-là avec quelqu’un d’autre pour une soirée déguisée :

Maintenant je vais aller bosser comme une adulte semi-responsable en luttant contre envie de fermer les rideaux, de me remettre au lit et de lancer Nowhere.

Aujourd'hui j'aime..., Pop Culture

Aujourd’hui j’aime… la moumoute rose

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Allez, j’avais dit qu’on revenait à des choses plus futiles et légères, du coup j’entame une nouvelle série pour redonner vie à mon concept défunt de Tumblr, dans laquelle j’exposerai tous mes coups de coeurs esthétiques à la con (ce sera donc l’occasion rêvée d’étaler mon mauvais goût à la face du monde).

Et évidemment, je commence avec l’une de mes plus vieilles passions : la glorieuse moumoute rose.

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Je te raconte ma vie, Pop Culture

En 2006, Lindsay montrait sa chatte et j’étais une connasse

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En janvier 2006, j’avais 18 ans. J’étais en route vers ma dernière année en « teen », à l’âge où toute personne au parcours à peu près normal se dirige vers la fac et sa vocation (quitte à effectuer quelques recalibrages en cours de route, mais toujours avec un pied dans un établissement scolaire). Sauf que moi, à 18 ans, j’étais au plus bas de ma dépression, je vivais en jogging et en t-shirt XXXL et je passais littéralement mes journées entières sur internet pendant que ma mère était au boulot.

Quand elle rentrait, je m’empressais de me donner l’air à peu près habillé et de faire la vaisselle pour qu’elle pense que j’avais eu une journée productive, et je lui parlais de toutes les annonces de boulot auxquelles j’avais postulé ohlala, tellement, c’est sûr cette fois je vais avoir au moins une réponse positive. Ça, c’était dans mes meilleurs jours. Dans les pires, elle me retrouvait aussi sale qu’au réveil, voire un peu plus, avec de la vaisselle jusqu’au plafond, et les yeux cernés et rougis par l’écran d’ordinateur.

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