Je te raconte ma vie

Montée de sève

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© Polly Nor

J’ai récemment appris que, comme les arbres, certaines personnes ne survivaient pas toujours à la montée de sève qui accompagne le printemps. La renaissance, le renouveau, le changement de climat et d’ambiance, tout est trop brutal et ajoute une pression supplémentaire qui pousse à culpabiliser dix fois plus si on est pas heureux. C’est pour ça que le taux de suicide est plus élevé au printemps qu’à l’approche des fêtes, comme on pourrait le croire, par déduction logique.

Chaque année, je ressens cette montée de sève, et chaque année, elle se fait avec douceur et chaleur, je la sens se propager petit à petit dans mes veines, au rythme des températures. Ça fluctue, ça accélère d’un coup, puis ça ralentit, le temps que je m’y habitue, jusqu’à ce que ça finisse par se stabiliser et que mon humeur en fasse de même. Cette année, c’est différent.

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Je te raconte ma vie, Pop Culture

En 2006, Lindsay montrait sa chatte et j’étais une connasse

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En janvier 2006, j’avais 18 ans. J’étais en route vers ma dernière année en « teen », à l’âge où toute personne au parcours à peu près normal se dirige vers la fac et sa vocation (quitte à effectuer quelques recalibrages en cours de route, mais toujours avec un pied dans un établissement scolaire). Sauf que moi, à 18 ans, j’étais au plus bas de ma dépression, je vivais en jogging et en t-shirt XXXL et je passais littéralement mes journées entières sur internet pendant que ma mère était au boulot.

Quand elle rentrait, je m’empressais de me donner l’air à peu près habillé et de faire la vaisselle pour qu’elle pense que j’avais eu une journée productive, et je lui parlais de toutes les annonces de boulot auxquelles j’avais postulé ohlala, tellement, c’est sûr cette fois je vais avoir au moins une réponse positive. Ça, c’était dans mes meilleurs jours. Dans les pires, elle me retrouvait aussi sale qu’au réveil, voire un peu plus, avec de la vaisselle jusqu’au plafond, et les yeux cernés et rougis par l’écran d’ordinateur.

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Pop Culture

Sexe Intentions (1999) – Celluloid Love #3

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Je pense que je ne vous apprendrai rien si je vous dis que Sexe Intentions (Cruel Intentions en V.O., ça fait déjà vachement moins pitié), est une adaptation très libre du roman Les Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos. Oeuvre qui, au passage, a eu pas mal d’importance dans ma vie parce qu’elle m’a permis d’obtenir un joli 17 en lettres au bac (alors que je me suis principalement appuyée sur le film pour rédiger ma dissertation parce qu’à l’époque je n’avais lu qu’un seul passage du livre : celui sur lequel portait la question – un hasard bienheureux).

C’est aussi le film qui nous a prouvé que Sarah Michelle Gellar n’était pas que Buffy Summers mais qu’elle pouvait aussi jouer une sacrée connasse libidineuse sans trop faire d’efforts, que Selma Blair, bien qu’adepte des rôles de gentille loseuse, avait aussi sa dose de sex-appeal et que Reese Witherspoon et Ryan Phillippe étaient clairement faits pour être ensemble (et n’auraient JAMAIS dû se séparer, les traitres).

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Je te raconte ma vie

« Mais tu passes ta vie au lit ou quoi ? »

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© Malcolm T. Liepke

Celles et ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux ont au moins deux certitudes à mon sujet :

  1. J’ai un chat,
  2. Je passe beaucoup de temps dans/sur mon lit.

Il ne suffit pas de me suivre depuis longtemps pour en arriver rapidement à ces deux conclusions. Régulièrement, on me fait des petites vannes à base de métaphores animales (marmotte, loir, paresseux et autres dormeurs notoires) et on me demande si je vis dans mon lit, parce que la majorité des photos et autres snaps que je poste ont effectivement mon pieu comme décor principal.

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Je te raconte ma vie

Dépaysement

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Ça fait environ un an que je répète très régulièrement (souvent plusieurs fois par jour) à quel point je rêve de campagne, de forêt, de champs, de petit village perdu au fin fond du trou du cul du monde. Et ça fait autant de temps que j’attends de trouver l’opportunité d’aller me perdre ailleurs pendant quelques jours, seule ou accompagnée, sans succès.

Il y a bien notre week-end annuel entre potes dans un gîte qu’on se fait chaque été, mais on est quarante-mille et c’est bien trop court pour profiter de chaque carré de verdure qui nous entoure.

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